lundi 1 septembre 2014

Les spectacles



BOTAN DÔRÔ
Histoire des fantômes dans le roman de la lanterne pivoine






Conte fantastique japonais d'après Lafcadio Hearn
Adaptation et mise en scène : Marion Maret et Yves Achille Aubry
Interprétation : Marion Maret et Fabien Nicol
Tout public à partir de 10 ans
Durée : 1h
Missionné par le CG 28


À l’époque Edo, deux jeunes gens se rencontrent et tombent amoureux fous l’un de l’autre. Pour des raisons de bienséance et d’étiquette, ils ne pourront se revoir. La jeune fille y perdra la vie et le jeune homme la santé, jusqu’à ce qu’elle revienne le visiter sous la forme d’un fantôme...


Parole narrative et incarnée, ce spectacle est une approche du conte particulière.
La parole s'adresse au public et rend "conte" d'une histoire en utilisant la forme d'un rituel. Le corps suit un parcours de postures, images corporelles et vocales se mêlent à un espace sonore crée par Fabien Nicol. 
Photos Marc LEC'HVIEN





Cabaret poétique et musical
d’après l’œuvre de Pierre Mac Orlan

public adulte - Prix Mac Orlan 2000
Mise en scène : Marion Maret
Avec Marion Maret et Benoît Urbain
Missionné par le CG 28
Photos: Juliette Heymann

Spectacle itinérant réservé aux cafés, cabarets, petites salles et autres lieux intimes et chaleureux.
Durée : 1h 15 modulable
Ces " Quartiers Réservés " sont quelques instants passés avec une femme( Margaret, Norah, Frances…ou Marie ), avec ces aventurières qui peuplent l’univers fantastique social du poète et romancier Pierre Mac Orlan ( 1882-1970, La Bandera, Le Quai des brumes…).

Un voyage en chansons et en paroles, là où l’aventure a l’odeur du pétrole et la couleur du rhum. Au centre d’une mythologie de la nuit et de l’entre-deux guerre, le spectateur devient soudain matelot, souteneur ou vagabond… Quartiers Réservés est un spectacle qui s’écoute en buvant un verre et qui, de Brest à Marseille en passant par Paris et Londres, vous fera peut-être apercevoir " les feux du Batavia ", un paquebot gigantesque rempli de milliardaires jusqu’à fond de cale…

" Histoire de se refaire la cerise ! ",
comme dit Marie.



JAAPP ! vidéo cliquer

Japanese Animal Pop Project
Ecriture et conception Marion Maret
d’après « Kachi kachi yama » de DAZAÏ Osamu

Jeu Marc Marchand et Marion Maret
Création sonore Fabien Nicol
Création décors visuels et graphiques Sébastien Lebègue
Scénographie, création vidéo et lumières Nicolas Simonin
Collaboration artistique Marie Laure Couly et Laurent Boulassier




 
En 1945, dans un Japon blessé par la défaite, DAZAÏ Osamu (1909-1948) écrit OTOGIZOSHI, recueil où il réinterprète des histoires anonymes et illustrées datant du Japon médiéval. Dans l’une d’elles, KACHI KACHI YAMA, il remet en question sous la forme d’une farce tragi-comique le code de l’honneur des samouraïs. Dazaï se met ironiquement en scène sous les traits d’un blaireau apathique qui se vante de l’assassinat d’une fermière et qui devient victime de la vengeance d’une lapine.

JAAPP! met en abîme la farce de DAZAÏ dans un Tokyo pop :
Un professeur de littérature surprend une étudiante lisant un manga. Il reconnaît KACHI KACHI YAMA, un vieux conte populaire censuré et juge les deux protagonistes indignes. L’étudiante n’est pas du même avis et se retrouve collée. Dans un devoir écrit, elle imagine son professeur en mafieux (yakusa) mythomane, drogué et amoureux d’elle. Elle se rêve en lolita- justicière, tandis que le yakusa accumule mensonges et maladresses…

Dans la lignée de DAZAÏ Osamu, la jeunesse japonaise d’aujourd’hui interroge une société traditionnellement patriarcale, dévouée au travail et à la collectivité. Elle s’échappe dans un monde virtuel et sans tabou véhiculé par le « cool Japan » : mangas, dessins animés, jeux vidéo, mode… Cette culture pop se réapproprie les mythes, déplace les genres, questionne les codes relationnels et les perspectives socio-économiques du pays.
Le jeu burlesque des acteurs s’inspire des personnages de mangas. Dérisoires, fantastiques et tragi-comiques, ils apparaissent sur un chemin lumineux et évoluent dans des images rétro projetées. La scénographie évoque, à l’occidentale, le « hashigakari» du Nô (pont qui mène à la scène) et le « kamishibaï » (littéralement, pièce de théâtre sur papier).

 

Avec le soutien de la DRAC Centre, la Région Centre, le Conseil Général d’Eure et Loir et la Ville de Chartres. Coréalisation : Fédération des Oeuvres Laïques d’Eure et Loir. Coproduction : Théâtre de Chartres, Isis Cornegidouille. Remerciements : Cie Jacques Kraemer, Théâtre de la Tête Noire, Théâtre Bascule, Lycée Jehan de Beauce, E.R.E.A François Truffaut, Salon Tête en l’Hair, communes de Néron et Pierres.

SADAKO ET LA GRUE BLANCHE cliquer
tout public à partir de 9 ans
durée 1 heure

théâtre et conte

Coproduit par le festival pour grandes et petites personnes « Cornegidouille V’là les Artistes ! » et soutenue par le Conseil Général d’Eure et Loir, la Région Centre, la DRAC Centre.

Sadako Sasaki est née à Hiroshima et elle a la maladie de la bombe.
Sur un espace blanc, une chambre d’isolation, une île, elle est séparée du monde par un écran, qui l’examine et l’observe. Elle plie des grues en origami car selon une vieille légende, elle sera guérie par les dieux si elle en fabrique mille.
Pour se donner du courage, elle se raconte l’histoire de La Grue Blanche, un conte traditionel japonais.
Dans son imaginaire d’enfant, elle tire des fils qui la relient à la vie et fait apparaître sa grand-mère, des oiseaux multicolores compagnons de jeu et la grue immortelle qui va l’accompagner dans son passage vers un autre monde, celui du conte, du rêve et de la mort.
Transcendant la maladie, Sadako rejoint l’île des grues, le pays des immortels.

Ce spectacle est inspiré d’une histoire vraie.
La ville d’Hiroshima fera de Sadako Sasaki un symbole d’espoir en construisant un monument à sa mémoire dans le parc de la Paix. Chaque année, y sont envoyées des grues de papier confectionnées
par des enfants du monde entier, qui sont accrochées au monument et qui forment des guirlandes d’oiseaux multicolores…

La scénographie transpose cette histoire dans un Japon moderne et s’inspire de l’esthétique des mangas.
Nous sommes devant un lieu de métamorphoses : île, chambre d’observation, ciel où volent les grues…
La musique de Fabien Nicol accompagne le jeu en direct comme un vrai partenaire et porte de manière subtile et signifiante l’univers onirique de Sadako.
La vidéo est construite à partir d’images du nuage nucléaire et de tissus cellulaires. Elle intervient comme une lumière à part entière dans le spectacle.

Photos: Vincent Breton et Sylvain Tardy
ANIMATIONS /STAGES
Nous proposons une rencontre/animation d’une heure en amont du spectacle aux groupes scolaires, nous leur apprenons à plier une grue en origami et les invitons à faire une guirlande de mille grues afin de l’envoyer à Hiroshima.
Nous pouvons également organiser sur demande un stage sur le conte japonais théâtralisé.
Dossier pédagogique disponible.


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LES POLISSONS DE NOËL
Missionné par le CG 28
Avec Sylvain Luquin et Marion Maret

Durée du spectacle : 45 mn / public familial
Création librement adaptée d'un conte de Noël de Maxime Gorki
« HISTOIRE DU PETIT GARÇON ET DE LA PETITE FILLE
QUI NE VOULURENT PAS MOURIR GELES »
Maxime Gorki:"Depuis fort longtemps il est admis dans les contes de Noël de faire mourir de froid chaque année un certain nombre de petits pauvres, garçons et filles."

C’est l’histoire de deux CLOWNS qui réunissent assez de kopecks pour pouvoir s’offrir un festin dans une auberge...
LE SPECTACLE : La structure du récit est narrative et dialoguée, nous en faisons une adaptation théâtrale et clownesque accessible à tous. Quelques accessoires, des éléments de costumes signifiants, des culbutes, des pieds de nez, des chansons...



LE FIL INVISIBLE
Contes théâtralisés japonais /jeune public


Ecriture et interprétation : Juliette Heymann et Marion Maret


Vu par plus de 10 000 spectateurs en France, ce spectacle fût notre première approche théâtralisée du conte traditionel japonais, il n'est plus représenté

aujourd'hui (voir post presse).




Pour les conditions techniques et financières ou tout autre renseignement: cielilibom@free.fr
Stages: La compagnie propose, en lien avec ses spectacles, des ateliers artistiques pour adultes et adolescents.

mercredi 23 avril 2014

"ET VIVE LA MORT!"


 


UNE RESURRECTION DE LA DANSE MACABRE A MESLAY-LE-GRENET!
VIDÉO (extrait de 29mn)
DIAPORAMA 

Ce fut une illumination dans la grisaille, le vent et la pluie de ce 24 mai 2014. Un moment intense de bonheur, après lequel on peut bien se permettre de mourir… Il est ainsi des rencontres qui changent la vie. Marc Lec’hvien, professeur de français, et Gérard Leray, professeur d’histoire, qui dirigent ensemble une classe de Seconde « Littérature et société » au lycée Jehan de Beauce de Chartres, se sont associés pour cette aventure unique à Marion Maret, metteuse en scène de la compagnie théâtrale Lili Böm qui siège à Meslay-le-Grenet. 
Imaginez la tête de leurs dix-neuf élèves, quand ils ont appris que la mort serait le fil conducteur de l'année et qu’ils seraient les co-auteurs et acteurs d’un spectacle inspiré de la Danse macabre de Meslay-le-Grenet, peinture murale datant de la fin du Moyen-âge et mondialement connue ! 
Evacuée la perplexité du départ et guidés avec soin par leurs encadrants, les adolescents de se sont lancés à cœurs et corps perdus dans l’écriture de quatrains octosyllabiques, faisant dialoguer des personnages contemporains et leur propre mort. Les rencontres avec Marion Maret, les échanges et la co-écriture du spectacle ont duré six mois. Afin d’enrichir la dramaturgie du spectacle, Marion s’est inspirée de La Grande Danse macabre des Hommes et des Femmes, historiée et renouvellée de vieux Gaulois, en language le plus poly de nôtre temps (Nouvelle Bibliothèque bleue de Troyes, Phénix Éditions, 2003) et du remarquable ouvrage Itinéraires des Danses macabres, écrit par Hélène et Bertrand Utzinger (Éditions J.M. Garnier, 1996). Gustave Flaubert, Oscar Vladislas de Lubicz Milosz, Haendel, Elvis Presley, Nino Rota, Les Béruriers Noirs et beaucoup d'autres encore, ont également été "ravis"… afin de faire chanter et ponctuer un spectacle qu’elle souhaitait original, musical et festif. Le matériau brut s’est transformé en œuvre d’art. 
À deux semaines de l’échéance, à marche forcée, la jeune troupe a répété, répété, répété encore. Les adolescents ont découvert le processus de création d’un spectacle, de son écriture à sa mise en lumière, en son, en costumes et en maquillage. Ce long et exigeant travail, en partenariat avec le lycée Jehan de Beauce et son proviseur Dominique Dallion, n’aurait pu se faire sans le soutien financier de la Région Centre et de son dispositif « Aux Arts Lycéens et Apprentis ! ». 
Le vendredi 16 mai 2014, la première représentation au lycée a consacré des talents formidables et l’osmose du groupe. La seconde et ultime représentation à Meslay-le-Grenet le 24 mai dans l’église archi-comble, a parachevé une aventure humaine qui restera gravée dans la mémoire des vivants et des …morts. 

Le spectacle s’est poursuivi sur le parvis au rythme d’une "Grande Danse" participative, puis les acteurs ont emmené en musique et du haut d’un magnifique attelage décoré de lierre, de roses et d'ossements, un public enchanté qui a fait le tour du village dans une déambulation festive jusqu'à la mairie, où les attendait une collation offerte par l’association des « Amis de l’Eglise de Meslay-le-Grenet ». Si après cela les gens ont encore peur de la mort ...

Photos : Marc Lec’hvien
 
Vers la fin du Moyen Âge, l’Europe occidentale est particulièrement touchée par une très forte mortalité due aux famines, aux guerres et aux épidémies. La Danse macabre est alors un genre très en vogue, dans le théâtre, la poésie, la musique et les arts plastiques. À la fin du XVème siècle, deux éditeurs parisiens, Guyot Marchant et Vérard, publient des gravures représentant la première Danse macabre, qui serait apparue à Paris en 1424 sur les murs d'un des charniers du cimetière des innocents.
La Danse macabre est composée d'une vingtaine de personnages accompagnés chacun de son propre mort, selon un défilé, une suite, une procession vers la mort, qui commence par les plus influents et se termine par les plus humbles.